|
vendredi 14 octobre 2005 par
Evelyne Marsura
Peter Sheppard me demande : Parmi les milliers de femmes qui ont été incarcérées à Ravensbrück, y aurait-il eu des femmes enceintes qui auraient pu réussir à accoucher dans le camp ? Auraient-elles pu garder leurs enfants ? Dans le cas contraire que seraient devenus de tels enfants, en supposant que quelques-uns parmi eux auraient réussi à survivre par un moyen ou un autre ?
A Auschwitz, toute femme accompagnée d’un enfant ou toute femme enceinte était irrémédiablement vouée à la mort.
D’après le registre de Ravensbrück, environ 800 enfants seraient nés au camp, une quarantaine seulement survécut à la Libération du camp. Les mères enceintes déportées ne pouvaient prétendre à aucun régime de faveur. Une admission au Revier pour cause de grossesse était synonyme d’avortement provoqué ou d’assassinat du nouveau-né. Souvent, les futures mères étaient gazées.
Ce n’est qu’en septembre 1944 qu’une petite chambre est créée dans le block des malades pour les nouveaux-nés, puis une pièce réservée aux mères et enfants dont le nombre grandit du fait de l’évacuation en provenance des autres camps. Les bébés n’avaient pourtant guère de chances de survivre malgré les efforts prodigués par quelques prisonnières promues infirmières : malnutrition, diarrhées, infections diverses ne leur permettaient guère de dépasser quelques semaines de vie.
24 enfants de mère française , nés en déportation, ont pu être recensés par l’Amicale de Ravensbrück et Marie-José Chombart de Lauve.
3 bébés nés à Ravensbrück dans les derniers mois, ont été cachés par les prisonnières, puis évacués par la Croix Rouge dissimulés sous forme de « colis » . Seuls Sylvie A., Guy P., Jean-Claude P., nés à Ravensbrück ont pu rentrer.
A
lire, à visiter :
Les Françaises à Ravensbrück, Gallimard, 1980
|
.
> Combien d’enfants sont nés en déportation ?
, envoyé le 22 octobre 2005, par Guy NIEUVIARTS
Dans notre association d’Orphelin de Résistant il y a une femme qui est née an déportation dans une forteresse à Kreuzburg le 17 juillet 1944, née d’un père et d’une mère déportés tous deux comme "NN" Le livre mémorial n’en fait pas état. La mère et la fille ont été ensuite dirigées dans un camps ou elles ont été libérées. Le père lui a été muté à Nordhausen ou il sera abattu. Il n’y a donc pas uniquement qu’au KL de Ravensbruck que des efants sont venus au monde. Je me tien à votre disposition pour tous renseignements complémentaires éventuels.
|
|