On estime que 65.000 personnes dont plusieurs centaines d’enfants ont trouvé la mort dans le camp de Stutthof.
La chambre à gaz © Musée de Stutthof D.R.
Dans la deuxième moitié de l’année 1944, le camp de Stutthof a pratiqué à son tour la « solution finale » du III Reich. Douze baraquements, isolés du reste du camp par des barbelés, étaient affectées aux juifs, surtout des femmes et des enfants. Il est presque impossible de décrire quel sort fut réservé à ces détenus qui étaient pourtant des êtres humains, fusillés par les SS, gazés dans la chambre à gaz, soumis à l’injection de phénol, battus à mort. Tout était bon pour atteindre l’objectif des bourreaux.
© Musée de Stutthof D.R. Les fours crématoires.
Mais, peut-on parler de vie pour ceux qui n’étaient pas exterminés immédiatement ? Preuve en est le témoignage de Aldo Coradello qui a écrit : « En octobre 1944 clandestinement on a pesé une Juive de 34 ans, grande, normalement constituée, mère de deux enfants, morte à la suite du typhus. Elle pesait 19 kg »
L’homme a su rester Homme.
Malgré la terreur et les privations, malgré tous les efforts allemands pour détruire la dignité humaine, la résistance s’est organisée à Stutthof. A part des actes de sabotage pendant le travail, les ennuis créés à l’administration, il existait des actions de solidarité, l’aide aux femmes avec des bébés par exemple. Des détenus infiltraient les unités qui desservaient l’administration du camp, organisaient la vie culturelle dans la clandestinité. Évidemment tous ces efforts permettaient de soutenir le moral des prisonniers et la volonté de survie.