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Origine et évolution du Concours
Origine et évolution du Concours
 



 
 

Le Président du jury national , Monsieur Jean Gavard, inspecteur général de l’administration, ancien résistant, déporté à Mauthausen rappelle l’origine du concours et fait le point sur son évolution .

B.O. n°45 du 18 décembre 1997

l’idée de concours scolaire

Dès 1947, des résistants et d’anciens déportés ont manifesté la volonté de témoigner dans les établissements scolaires. Ils avaient conscience d’avoir vécu une expérience "extraordinaire" au vrai sens du terme, extrêmement difficile à rapporter. Le professeur d’ histoire est devenu leur intermédiaire naturel. L’idée de concours a ensuite germé très vite. Les anciens résistants et déportés pensaient aiguiser l’intérêt des élèves en créant une épreuve récompensée par un prix. Cette idée d’épreuve et de récompense était la norme dans l’enseignement traditionnel, enseignement qu’ils avaient eux-mêmes reçu ou dispensé. Le principe du concours national a été adopté par le congrès de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance, à Lyon, en 1958. Les premiers concours départementaux ont eu lieu en 1960. S’y sont associés cette année-là, la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance et le Réseau du Souvenir. Le concours est devenu officiel et national, le 11 avril 1961, par une circulaire de Lucien Paye, ministre de l’éducation nationale et ancien de la France libre.  

La participation sous forme de mémoire collectif

Pour introduire l’esprit de la pédagogie moderne, c’est-à-dire la responsabilisation des élèves, le travail de groupe, les candidats peuvent participer depuis 1979 par la réalisation d’un mémoire collectif. C’est Louis François, nommé président du jury en 1961, qui en a eu l’initiative. Cet ancien du réseau Confrérie Notre-dame Castille, devenu doyen de l’inspection générale d’histoire-géographie, était un tenant des méthodes nouvelles. Il a eu à cour de faire évoluer le concours pour que le travail de groupe y ait sa place.

Cette modification des épreuves a permis de recueillir de nombreux témoignages car les élèves depuis quelques années utilisent de plus en plus magnétophones et caméscopes. Ce sont presque toujours des témoignages qui n’avaient jamais été enregistrés. Par exemple, il y a trois ou quatre ans, en examinant les devoirs des élèves, j’écoute une cassette qui contenait le témoignage d’un ancien résistant déporté. Il avait été parachuté dans les Alpilles en même temps que Jean Moulin. Il racontait en détail leur départ d’Angleterre, leur parachutage, leur arrivée au sol, leur prise de contact avec les gens chargés de les recevoir : Très peu de personnes à ma connaissance savaient qu’existait ce témoin du dernier parachutage de Jean Moulin. Cela prouve que le concours fournit un matériau très riche.  

L’évolution du jury

Depuis janvier 1997, le jury compte davantage de chercheurs et d’historiens, des représentants de la Fondation de la Résistance et de la Fondation pour la mémoire de la Déportation ainsi que des représentants de l’association des lauréats du concours. Cette modification a été faite à la demande de plusieurs membres du jury actuel. L’arrêté du l6janvier 1997 évitera d’ être pris de court face à la disparition inéluctable de certains membres du jury, anciens de la résistance et de la déportation.  

Quel sens a ce concours aujourd’hui ?

C’ est un témoignage historique qui a encore toute sa valeur. Ainsi, il est très difficile de faire comprendre aux élèves que résister dans un camp c’est rester un homme au plein sens du terme. Ce n’est pas prendre une arme pour tuer le SS. C’ est tout à fait autre chose. Un des mérites de ce concours est de faire percevoir la réalité concentrationnaire

Grâce à ce concours, les élèves découvrent la nécessité de devoir toujours se battre pour les valeurs défendues par la Résistance. Beaucoup des témoins qui interviennent dans les établissements insistent sur le fait que l’on n’est pas un "ancien" résistant. Le mot ancien, ils le bannissent absolument. Cette idée plaît aux élèves. Autour d’eux, aujourd’hui, se passent des choses qui nécessitent qu’ils se mobilisent contre elles. Je pense à la montée du racisme et de l’intolérance. Cet aspect sous- jacent du concours s’inscrit très exactement dans l’apprentissage du civisme. N’oublions pas que le terme "résistance" figure dans l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Donc, faire l’histoire de la Résistance, c’est participer à l’éducation civique des jeunes.

Jean Gavard, Président National, Propos recueillis par Martine MARQUET B.O. n°45 du 18 décembre 1997



 

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