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mardi 25 février 2003 par
Evelyne Marsura
Le 19 juin 1940, le gouvernement français décide de partir à Alger pour se soustraire à l’avance allemande. Les parlementaires reçoivent l’ordre de gagner le Verdon où un paquebot , "le Massila" est mis à leur disposition. C’est l’amiral Darlan, ministre de la Marine qui signe la note officielle.
Qualifiés de traîtres et de fuyards par Vichy et Darlan, ils n’ont bien sûr pas pu prendre part au vote du 10 juillet 1940. Huit de ces parlementaires ont été arrêtés ou déportés par la suite, deux furent assassinés.
(...) "Le 21 juin 1940, vingt-sept parlementaires - vingt-six députés et un sénateur - embarquent à Bordeaux avec leurs familles sur le Massilia, dans la chaleur d’un premier jour d’été. Ils ne savent pas encore que c’est déjà l’automne d’une République, dont la politique incarnée par le Maréchal Pétain jettera bas les fondements et les institutions. Affrété sur les instructions du gouvernement, le paquebot réunit à son bord des Français qui ont dit « non » à la défaite et qu’un seul désir anime : résister. Conformément à la décision prise par le Conseil des Ministres siégeant à Bordeaux, sous la présidence d’Albert Lebrun, ils espèrent voir transférer le siège des pouvoirs publics dans les départements d’Algérie, afin de poursuivre la lutte contre l’ennemi sur les terres africaines françaises. Refusant le déshonneur et la honte auxquels l’envahisseur les condamne, les élus de la nation font le choix de quitter la métropole pour incarner en ses territoires la légitimité de la République.(...)tous partent avec la conviction que c’est en quittant la France qu’on peut mieux la servir.
Extrait du Discours de M. Raymond FORNI. jeudi 22 juin 2000
A
lire, à visiter :
Commémoration du départ du Massilia - Assemblée nationale - jeudi 22 juin 2000
Jean Marielle, Jean Sagnes, Pour la République, le vote des quatre-vingts, 10 juillet 1940, CNDP, 1993
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